La Tour de Fröbel, ou l’art de bouger ensemble

Lors de la matinée du 6 octobre, pendant les Olympiades inter-béguinages organisées à l’O’Parc du Louet à Mûrs-Erigné, les habitants ont découvert une activité aussi originale qu’amusante : la Tour de Fröbel, animée par Robin, de l’association Siel Bleu.

Un héritage qui dépasse l’enfance : Fröbel revisité

Friedrich Fröbel, souvent associé à la pédagogie de l’enfance, portait en réalité une vision plus large et profondément humaniste.
Convaincu que l’humain est créatif, productif et relié au monde, il voyait dans le jeu une manière d’explorer la vie elle-même.
Manipuler, construire, coopérer, c’est déjà apprendre à comprendre le monde et à s’y relier.

Ses « dons » (formes et structures à manipuler) visaient à stimuler l’expression, la créativité et la réflexion collective.
Dans cet esprit, la Tour de Fröbel n’est pas seulement un jeu : c’est une invitation à coopérer, communiquer, se coordonner et à trouver ensemble l’équilibre entre le geste individuel et la réussite commune.

Coopération, communication et coordination

Comme l’explique Robin, instructeur de l’association Siel Bleu :

« C’est un jeu qui se joue à une dizaine de personnes.
C’est un exercice de coopération, de communication et d’équipe.
Vous n’allez pas pouvoir jouer seul(e), sinon cela va impacter tout le groupe ! »

Le principe : attraper et déplacer des briques suspendues à un crochet, en équipe, sans les faire tomber.
Tout semble simple… jusqu’à ce que Robin décide de compliquer la tâche :

« On continue, mais cette fois, uniquement avec la main gauche ! »

S'ensuivent quelques fous rires, une belle dose de concentration et un soupçon d’esprit de compétition bon enfant 😄

Un jeu pour créer du lien

Au-delà du défi, cet atelier a permis à chacun de mesurer l’importance du mouvement collectif et de la coordination, mais aussi de partager un vrai moment de cohésion et de plaisir.

« La difficulté, explique Robin, c’est de coordonner ses mouvements et de faire preuve de finesse. L’important reste la cohésion du groupe, mais surtout de passer un bon moment ! »

Entre rires, gestes hésitants et belles réussites, la Tour de Fröbel a fédéré tout un groupe autour d’un défi simple : rester en mouvement, ensemble.
Et à en croire les sourires de fin d’atelier, la victoire était bel et bien collective !